La pratique des émulsions filmiques artisanales
Samedi 18 juin, 15h – par Noélie Martin – 45 minutes
La poussée de la révolution numérique a précipité la pratique du film argentique dans des difficultés sans précédent. En prévision d’un arrêt soudain de la fabrication de son support, quelques cinéastes, membres de laboratoires associatifs pour la plupart, considèrent que l’industrie n’est pas le seul garant de son savoir-faire et s’engagent dans une exécution artisanale des émulsions. Quels moyens pour la mise en œuvre de cette ré-invention ?
À partir d’un cas d’atelier de fabrication des émulsions qui s’est tenu en mars dernier au laboratoire MTK de Grenoble, je tenterai lors de cette intervention de dégager les particularités de ce rappel du passé, d’en éclairer la position critique portée sur l’innovation et le progrès technique et d’observer la place du numérique qui, loin d’être une bête noire, enrichit les savoir-faire et renforce l’émancipation des cinéastes.